Sébastien CHERAMY est un peintre français, né en 1979. C'est d'abord avec une formation de restaurateur de vitraux, puis une formation universitaire en histoire de l'art qu'il décide de se consacrer à la peinture. Dès son plus jeune âge et au fil des années, son langage pictural, qualifié d'abstrait, s'est affirmé et il se présente aujourd'hui comme un peintre confirmé, ce qui lui vaut la confiance de nombreux collectionneurs à travers le monde. Ses œuvres sont aujourd'hui exposées en Europe, en Chine et sur le continent américain. 

Depuis son plus jeune âge, Sébastien Cheramy est touché par la peinture et sa capacité à donner des impressions et des sensations.

"Si je devais identifier des constantes dans mon travail, je l'analyserais ainsi : je suis en recherche permanente des émergences, des traces du vivant ; en se promenant dans les rues, on trouve souvent des choses... les murs sont des émergences, on peut y trouver des éléments symboliques. Pourquoi j'ai une suggestion avec ces images, je n'ai jamais raisonné, je suis intuitif. Les murs me donnent des impressions, des sentiments : parfois négatifs ou même d'oppression et de tragédie. Ils sont aussi pour moi un lieu de contemplation, de méditation, d'ailleurs, le premier texte du fondateur du bouddhisme zen s'intitule "La contemplation du mur". Ces espaces ne sont plus un lieu utilisé pour enfermer, séparer, empêcher de voir, ils deviennent au contraire un lieu, un espace, et une ouverture vers d'autres choses. Des rayures, des taches d'humidité, des fissures ... le temps qui passe, le symbole de la vétusté, des portes fermées, la couleur sombre et froide du pourri ... Soudain, on voit une croix, une ligne ou une écriture de couleur vive, un geste de vie tragique et pauvre de sens aux yeux de la plupart. Voilà le contraste, l'équilibre entre la vie et la mort qui se dessine. La vie et la mort, une constante invariable dans mon travail. Je ne sais pas si j'y arriverai, mais j'aimerais que mon travail amène le spectateur à réfléchir, à méditer devant une abstraction qui n'en est pas une, mon travail emmène le spectateur vers le "réel", du moins celui que je perçois. Je travaille sous forme de séries perpétuelles, chacune de mes peintures trouvera une place dans l’une d’entre elles. Je travaille lentement à travers une succession de couches de matière et peu à peu cette matière devient un langage, elle travaille avec ma façon d'exprimer les choses.

La matière est très symbolique, en soi, celle-ci a intrinsèquement les caractéristiques suffisantes pour exprimer et ressentir les choses. Au début, quand je fais un tableau, je peux avoir une idée plus ou moins concrète, mais je ne sais pas quelle image va apparaître. Votre idée peut être bonne dans l'intention, mais parfois la matière ne dit rien du tout. Il y a des lois esthétiques que la matière a et votre création suit un chemin qui lui est propre, un chemin en même temps des intentions de celui qui fait. "